Renforcer

le rôle des femmes

dans

les processus politiques

La raison et les droits de l’homme exigent que les femmes et les hommes parti­cipent à égalité de droits aux processus de décision. Pour autant, dès lors qu’il est question de parti­ci­pa­tion politique, les femmes sont sous repré­sen­tées dans tous les domaines : Début 2019, les femmes n’étaient que 19 à exercer la fonction de chef d’État. À l’échelle inter­na­tio­nale, seul un poste de ministre sur cinq et 24,3 % des sièges de députés étaient occupés par des femmes.

Pour y remédier, le minis­tère fédéral des Affaires étran­gères soutient des projets dans ces domaines :

Renforcer le rôle des femmes
dans les processus de paix

Iraq

Renforcer ensemble le rôle des femmes dans les processus de paix et la préven­tion des conflits

Parte­naire du projet
le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF)

Le long conflit en Iraq contre l’organisation terro­riste État islamique a contraint plus de 6 millions de personnes à prendre la fuite depuis 2014. Plus de la moitié des personnes dépla­cées (environ 51 %) sont des femmes et des filles. En raison du conflit, celles-ci sont exposées à de graves viola­tions des droits humains telles que l’enlèvement, le meurtre, la traite des êtres humains, la torture, le mariage forcé et les violences sexuelles et sexistes.

Malgré les efforts engagés par le gouver­ne­ment et d’autres acteurs pour relever les impor­tants défis auxquels le pays fait face, les droits des femmes et des filles iraquiennes conti­nuent à se détériorer. En raison de graves défaillances insti­tu­tion­nelles et d’un contexte diffi­cile en matière de paix, de sécurité et de dévelop­pe­ment. Alors que des groupes extré­mistes étendent à nouveau leur influence, leurs avancées terri­to­riales vont de pair avec des attaques ciblées sur les droits et les libertés fonda­men­tales des femmes, notam­ment sur leur capacité à se déplacer libre­ment et à parti­ciper à la vie publique. Cette situa­tion est renforcée par une discri­mi­na­tion struc­tu­relle forte­ment ancrée en Iraq, où la condi­tion des femmes est large­ment déter­minée par les autorités religieuses mascu­lines et la stricte appli­ca­tion du droit islamique.

Les organi­sa­tions de la société civile iraquienne engagées dans les questions du genre et l’aide humani­taire réagissent avec vigueur face aux nombreuses problé­ma­tiques rencon­trées par le pays en matière de paix et de sécurité. Recon­nais­sant que l’implication des femmes dans la conso­li­da­tion de la paix et la résolu­tion du conflit est indis­pen­sable à la paix et la sécurité, les organi­sa­tions de la société civile iraquienne ont créé la « coali­tion 1325 ». L’objectif général de cette plate­forme de reven­di­ca­tion est d’établir un cadre de respon­sa­bi­lités efficace pour répondre aux nouveaux besoins des femmes et des filles.

En Iraq, le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF) se concentre sur les objec­tifs suivants :

  • Améliorer le soutien apporté aux femmes par les organi­sa­tions de la société civile en vue de développer les straté­gies existantes et
  • de créer un environ­ne­ment permet­tant une mise en œuvre effec­tive des engage­ments du gouver­ne­ment concer­nant les femmes, la paix et la sécurité.

Depuis novembre 2018, le WPHF soutient huit projets en Iraq visant à créer un environ­ne­ment favorable à la mise en œuvre des engage­ments envers les femmes, la paix et la sécurité et à renforcer la parti­ci­pa­tion des femmes à la préven­tion des conflits et à la conso­li­da­tion de la paix. La plupart des projets adoptent une approche globale promou­vant les liens entre les efforts en matière de paix, de sécurité, de dévelop­pe­ment et de droits humains. Les femmes et les filles sont épaulées dans leur rôle de pacifi­ca­tion et de maintien de la paix afin de faciliter la coexis­tence et l’échange et de prévenir l’extrémisme et la violence, notam­ment la violence sexiste. Le WPHF donne un rôle préémi­nent aux organi­sa­tions de la société civile pour avancer dans ces domaines. Les projets comprennent des forma­tions pour les femmes journa­listes, les organi­sa­tions de femmes et les acteurs gouver­ne­men­taux sur la préven­tion des conflits, les systèmes d’alerte précoce ainsi que les actions locales de sensi­bi­li­sa­tion à la conso­li­da­tion de la paix.

Avec une contri­bu­tion totale de 4 millions d’euros depuis 2019, l’Allemagne est l’un des plus grands soutiens du Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire. En tant que membre du conseil de finan­ce­ment du WPHF, l’Allemagne parti­cipe à la sélec­tion des projets à soutenir aux côtés des autres pays membres, d’agences de l’ONU et d’organisations de la société civile.

Source : https://​wphfund​.org/​c​o​u​n​t​r​i​e​s​/​i​r​aq/

Colombie

Promou­voir la parti­ci­pa­tion des femmes et la diver­sité dans le processus de paix colom­bien

Parte­naire du projet
le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF)

Le processus de paix colom­bien est la tenta­tive la plus récente et la plus efficace de mettre un terme au conflit armé qui a duré plus de 50 années. L’accord conclu en 2016 par le gouver­ne­ment colom­bien et les FARC-EP constitue une oppor­tu­nité unique de mettre fin à la guerre et de réduire la profu­sion d’actes de violence liés au conflit, y compris de violence sexuelle et sexiste.

Le conflit colom­bien a affecté de manière dispro­por­tionnée les femmes et les filles, qui consti­tuent la majorité parmi les plus de 6 millions de victimes. Le long conflit colom­bien a entraîné une catas­trophe humani­taire aux consé­quences désas­treuses pour les femmes, notam­ment dépla­ce­ments forcés, meurtres, menaces, violences sexuelles et dispa­ri­tions.

L’accord de paix a suscité des espérances du fait de ses dispo­si­tions spéci­fiques relatives à un système de vérité, de justice et de répara­tion. Le texte définitif contient aussi un agenda très ambitieux dans des domaines tels que le dévelop­pe­ment agraire et la parti­ci­pa­tion politique, qui conti­nuent de revêtir une impor­tance décisive pour venir à bout de la pauvreté et de l’inégalité.

Le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF), qui bénéficie du soutien de l’Allemagne, encou­rage les syner­gies entre les mesures de promo­tion de la paix et contribue à améliorer la coopé­ra­tion entre le gouver­ne­ment, les organi­sa­tions de la société civile et les organi­sa­tions multi­la­té­rales et bilaté­rales.

Les organi­sa­tions féminines de la société civile de Colombie sont d’une grande diver­sité. Elles visent à renforcer la commu­nauté et la cohésion sociale, à améliorer la situa­tion sécuri­taire locale et à protéger et imposer les droits humains dans le contexte du conflit armé. Les organi­sa­tions de la société civile colom­bienne accordent une forte priorité aux questions d’égalité des sexes en liaison avec le dévelop­pe­ment, la démocratie et le plura­lisme culturel.

En Colombie, le WPHF se concentre sur :

  • le soutien aux organi­sa­tions féminines locales de la société civile et la promo­tion du rôle des femmes dans les répara­tions et les processus de transi­tion, afin de cultiver des commu­nautés plus résilientes qui soient en mesure de réagir aux crises et de les maîtriser.
  • le soutien aux régions parti­cu­liè­re­ment affec­tées par des catas­trophes récur­rentes, où habitent des femmes autoch­tones et afro-colom­biennes, et la prise en compte des voix de ces femmes dans les initia­tives locales de promo­tion de la paix.

Depuis 2016, les organi­sa­tions parte­naires du WPHF en Colombie ont apporté un soutien à 7 848 femmes et filles.

L’Allemagne, dont la contri­bu­tion totalise 4 millions d’euros depuis 2019, est l’un des princi­paux promo­teurs du Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire. Membre de son conseil de finan­ce­ment, l’Allemagne décide conjoin­te­ment avec d’autres États membres, des organi­sa­tions des Nations Unies et des organi­sa­tions de la société civile des mesures à financer

Source : https://​wphfund​.org/​c​o​u​n​t​r​i​e​s​/​c​o​l​o​m​b​ia/

Soutenir les militantes

Afgha­nistan

Protéger les défen­seuses des droits de l’homme et les militantes pour la paix direc­te­ment menacées

La vie de ceux et celles qui s’engagent en faveur de la protec­tion des droits de l’homme, qui élèvent la voix contre les seigneurs de guerre et la corrup­tion, ou qui militent pour mettre fin aux violences et à la discri­mi­na­tion, est souvent en danger. En Afgha­nistan, les femmes qui s’engagent pour les droits de l’homme et de la paix sont parti­cu­liè­re­ment menacées. Si des pressions sont exercées sur une militante pour la paix ou une défen­seuse des droits de l’homme, ou sur sa famille, elle devra souvent agir vite.

Le centre de protec­tion a été créé à cet effet. Depuis 2015, des militantes pour la paix et des défen­seuses des droits de l’homme venues de tout l’Afghanistan y trouvent refuge et soutien avec leurs enfants. Dès qu’une menace imminente se vérifie, les militantes peuvent être évacuées de n’importe quel endroit en Afgha­nistan. Le centre de protec­tion offre un refuge d’une durée limitée, sûr et secret, pour environ 50 défen­seuses des droits de l’homme et militantes de la paix accom­pa­gnées de leurs enfants jusqu’à ce que la situa­tion sécuri­taire leur permette de rentrer chez elles. Les militantes peuvent égale­ment recevoir un accom­pa­gne­ment psycho­lo­gique et médical, ainsi que des conseils juridiques.

Lorsque les militantes sont menacées, elles peuvent entrer en contact avec le centre de protec­tion par l’intermédiaire d’un numéro de téléphone dispo­nible 24h sur 24 afin de déter­miner la marche à suivre. Cette centrale d’appels sert égale­ment à documenter les situa­tions de menaces auxquelles les militantes de la paix et défen­seuses des droits de l’homme font face en Afgha­nistan. . Lors d’entretiens avec les repré­sen­tants du gouver­ne­ment et des médias, l’organisme qui gère le centre les sensi­bi­lise à la situa­tion dans laquelle se trouvent les défen­seuses des droits de l’homme et les militantes pour la paix.

L’Allemagne soutient le travail du centre de protec­tion depuis juin 2020.

Bangla­desh

Shanti Mohila : femmes pacifistes pour la justice

Parte­naire du projet
Legal Action World­wide (LAW)

Les Rohingya sont une minorité musul­mane vivant dans la partie occiden­tale du Myanmar, à la frontière avec le Bangla­desh. D’après le code de la natio­na­lité en vigueur au Myanmar, les Rohingya ne sont, dans la plupart des cas, pas reconnus en tant que citoyennes et citoyens du pays. En 2017, suite à des opéra­tions militaires de grande enver­gure, 700 000 Rohingya se sont enfuis au Bangla­desh, où ils vivent dans des condi­tions extrê­me­ment diffi­ciles dans des camps de réfugiés. La mission d’enquête du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies reproche aux militaires du Myanmar des viola­tions massives des droit de l’homme et exige que des militaires de haut rang soient tenus pour respon­sables par un tribunal correc­tionnel. La Cour pénale inter­na­tio­nale s’est déclarée compé­tente en 2018 concer­nant l’expulsion des Rohingya.

Dans ce contexte, le projet de l‘organisation « Legal Action World­wide » (LAW) a pour objectif de soutenir les défen­seuses des droits de l’homme d’origine Rohingya du réseau Shanti Mohila (« Femmes de la paix », ou « femmes pour la paix“) dans le camp de réfugiés Kutupa­long au Bangla­desh. À cet effet, sur une période de douze mois, quinze membres de Shanti Mohila reçoivent une forma­tion sur le sujet des droits de l’homme et des droits de la femme. LAW soutient ces femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre d‘une stratégie, afin qu’elles puissent mieux s’engager en faveur de leur commu­nauté concer­nant d’importantes questions relatives aux droits de l’homme.

À travers ce projet, ces femmes sont soute­nues afin qu’elles s’engagent dans leur propre intérêt et afin d’assurer que leurs voix soient enten­dues. Le projet renforce la capacité de Shanti Mohila d’agir en tant que « groupe de base » de défen­seuses et défen­seurs des droits de l’homme. Il aide le groupe à s’organiser, à soumettre ses réven­di­ca­tions tant sur le terrain qu’au niveau inter­na­tional et à se relier effica­ce­ment avec d’autres défen­seuses et défen­seurs des droits de l’homme au Bangla­desh, au Myanmar et dans le monde entier.

La pandémie de Covid-19 repré­sente un défi énorme pour ces femmes. Dans les camps de réfugiés, la crainte est grande concer­nant une diffu­sion non-contrôlée de la maladie. En raison de la pandémie de Covid-19, il n’existe pas encore de photos de ce projet, les photos ci-dessous proviennent d’un projet similaire de l’organisation LAW.

Burundi

Les média­trices au service de la paix par le renfor­ce­ment écono­mique des femmes

Parte­naire du projet
le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF)

Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres au monde. Presque une habitante ou un habitant sur quatre vit en-dessous du seuil de pauvreté. Les mauvaises condi­tions écono­miques, un contexte sécuri­taire tendu, des varia­tions météo­ro­lo­giques de plus en plus extrêmes en raison du change­ment clima­tique, engendrent réguliè­re­ment des crises humani­taires et des dépla­ce­ments de popula­tions externes et internes.

C’est pourquoi le Fonds des Femmes pour la Paix et l'Action Humani­taire, co-financé par l’Allemagne, soutient depuis 2015 un réseau de média­trices qui prévient avec succès les violences au niveau local. Ainsi, le réseau aide aussi à prévenir l’éruption de tensions aux consé­quences plus vastes, il invalide les fausses rumeurs et affai­blit les effets de la crise politique sur la popula­tion. Grâce à sa coopé­ra­tion avec les autorités au niveau local et provin­cial, le réseau contribue à un système d’alerte précoce en cas de conflit, prévient les conflits locaux et sert de média­teur en cas de dispute. Les membres du réseau soutiennent égale­ment les processus de consul­ta­tion et de stratégie au niveau local afin de renforcer la sécurité dans les communes. L’un des résul­tats de ces dialogues fut que les média­trices ont pris conscience de l’importance des initia­tives écono­miques, aptes à promou­voir et à maintenir la paix.

« Nous nous sommes aperçues qu’il est possible de promou­voir la paix en donnant davan­tage de moyens écono­miques aux femmes, » explique Concessa, coordi­na­trice de l’Organisation Afrabu, pour illus­trer le lien entre dévelop­pe­ment et promo­tion de la paix. Une étude de cas de la région du Kanyosha le démontre : un projet a permis à des femmes et des jeunes filles qui n’étaient aupara­vant ni organi­sées, ni politi­que­ment engagées, d’avoir accès à des forma­tions et à des micro­cré­dits. Les intérêts de ces crédits servent à accorder de nouveaux crédits à d’autres femmes. Dans le cadre de ce projet, les femmes se retrouvent réguliè­re­ment afin de discuter de problèmes ayant surgi dans leurs commu­nautés et d’élaborer des solutions, tant pour résoudre des conflits locaux que pour prévenir de nouveaux conflits.

En 2019, plus de 1 000 activités généra­trices de revenus ont été réali­sées dans le cadre du réseau, près de 8 000 personnes (dont 94% de femmes) ont profité direc­te­ment de ces mesures, plus de 40 000 foyers ont pu en bénéfi­cier indirec­te­ment.

Avec une contri­bu­tion totale de 4 millions d’euros depuis 2019, l’Allemagne est l’un des plus grands soutiens du Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire. En tant que membre du conseil de finan­ce­ment du WPHF, l’Allemagne parti­cipe à la sélec­tion des projets à soutenir aux côtés des autres pays membres, d’agences de l’ONU et d’organisations de la société civile.

Burundi, Jordanie, Colombie, Pacifique

Avec leurs propres mots : des militantes pour la paix parlent de leur activité

Parte­naire du projet
le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humani­taire (WPHF)

Le travail dans le cadre de processus de paix est souvent dur et frustrant. Les média­trices commu­nau­taires, les conseillères des centres sanitaires ou les militantes pour la paix se retrouvent souvent prises entre plusieurs fronts, et voient fréquem­ment les droits de l’homme bafoués sous leurs yeux. Elles dérangent, et ce qu’elles font leur vaut souvent des critiques et des violences. En même temps, elles aident des personnes vivant des situa­tions de crise aigües, contri­buent à apaiser des conflits et parti­cipent à la récon­ci­lia­tion après les crises. Quelle est leur motiva­tion ? Quelles réussites connaissent-elles, et où se situent leurs défis ? Quatre militantes agissant dans des domaines très diffé­rents nous donnent ici un aperçu de ce qui les motive.

Elles sont toutes soute­nues par le Fonds des Femmes pour la Paix et l'Action Humani­taire (« Women’s Peace and Humani­ta­rian Fund », WPHF). Le WPHF est un parte­na­riat innovant entre des organi­sa­tions des Nations Unies, plusieurs États et la société civile. Il permet aux femmes présentes sur le terrain de s’engager pour réagir aux crises et promou­voir une paix durable.

Il soutient les efforts de femmes qui travaillent au cœur des pires situa­tions de conflit au monde. De la Jordanie au Burundi, de Fidji à la Colombie, le WPHF renforce la voix des femmes et les soutient dans la préven­tion de conflits, dans la réaction aux crises et dans l’accélération du processus de paix dans leurs commu­nautés. L’Allemagne est membre du Comité de donateurs et a soutenu le WPHF à hauteur de 4 millions d’euros depuis 2019.

Source : https://​wphfund​.org/

« Dans mon sang et dans mon cœur, je sens la défense de nos droits. Pour moi, c’est une obliga­tion et un choix que j’ai dans mon cœur – j‘aime cette mission et je peux la partager avec d’autres femmes. C’est ce que nous avons fait à travers le réseau de femmes.

Pour de nombreuses femmes, y compris moi-même, la création des FARC (Forces armées révolu­tion­naires de Colombie) a semé la peur.

Nous avons commencé à nous familia­riser avec le sujet, nous avons aidé des femmes à recon­naître leurs propres droits citoyens et à comprendre le chemin que toute femme doit entre­prendre afin que ses droits soient reconnus. Il est impor­tant que les femmes prennent leurs propres décisions et coopèrent afin de repré­senter démocra­ti­que­ment les femmes et les hommes. »

Maria Ximena est la direc­trice et co-fonda­trice de Red de Mujeres Chapar­ra­lunas por la Paz (Réseau de femmes de Chaparral pour la paix). Elle est un membre indigène de la ville colom­bienne Pijao, de la commu­nauté de Matora de Maito.

Le réseau a pour objectif d’assurer la parti­ci­pa­tion des femmes aux décisions politiques et le plein exercice de leurs droits en tant que citoyennes colom­biennes.

« Grâce à mon travail, je peux voir combien j’ai aidé les gens Je veux inspirer d’autres femmes et leur faire savoir qu’elles peuvent faire comme moi.

Je suis à la Family and Child­hood Protec­tion Society depuis 2007 et je travaille pour renforcer les femmes, former les jeunes et réhabi­liter les réfugiées féminines. J’ai travaillé sur plusieurs cas qui ont influencé la vie de femmes et d’enfants.

J’étais confrontée aux stéréo­types habituels : Parce que je suis une femme, je ne devrais pas faire ce genre de travail. Mais je le fais parce que je suis une femme et que j’en suis tout aussi capable. »

Shereen, 43 ans, travaille pour la Family and Child­hood Protec­tion Society, un organisme de la société civile à Irbid, en Jordanie.

« Nous avons tous telle­ment perdu durant la crise … j’ai entamé ce travail parce que je voulais que mes enfants aient une vie meilleure. Je voulais surmonter ma propre douleur et me rendre utile à ma commu­nauté.

La paix est pour tous. Il en va de tous de créer la paix. Quand nous commen­çons à inclure les femmes dans les trans­for­ma­tions de conflits, nous les encou­ra­geons d’abord à analyser le problème et à en comprendre la raison profonde, afin qu’elles comprennent le contexte du problème. Qu’il s’agisse de violence politique ou domes­tique : il est impor­tant de comprendre pourquoi cela arrive. »

Marie-Goretti, 55 ans, est la direc­trice exécu­tive du réseau de femmes Dushi­re­hamwe, en français : « soyons ensemble pour la paix ». Le réseau s’engage afin d’améliorer le rôle de leader des femmes dans la conso­li­da­tion de la paix et la résolu­tion des conflits au Burundi.

« Les gens ont besoin de conseillères et de conseillers qui peuvent les aider avec les problèmes de la vie. Les conseils peuvent aider les femmes à trouver des façons positives de réagir à leurs problèmes. Les abus sont un grand problème, notam­ment au moment d’une catas­trophe. Les femmes voient le lieu où nous donnons les conseils comme un lieu sûr et confi­den­tiel, dont elles ont besoin en raison des abus physiques et émotion­nels.

Quand les gens vivent dans des abris provi­soires, il n’y a aucune sphère d’intimité et aussi trop de temps. Les parents doivent prendre conscience du risque d’abus sexuels dans les centres, et il y a un grand besoin de protéger les enfants. J’ai vu la néces­sité dans la commu­nauté – nous devons poursuivre notre travail. »

Jacinta travaille en tant que conseillère pour Medical Services Pacific (MSP) à Fidji. Le nouveau guichet unique de MSP à Labasa propose aux victimes de violences des services cliniques gratuits, des conseils, un soutien juridique et des abris tempo­raires.

Consti­tuer des réseaux de femmes

Toute l'Afrique

Des femmes fortes pour un change­ment politique et social en Afrique

Parte­naire du projet
African Women Leaders Network (AWLN)

Le Réseau des femmes africaines dirigeantes renforce le rôle des femmes dans l’action politique, écono­mique et sociale pour l’Afrique. Le réseau travaille dans l’Afrique entière, il est repré­senté dans tous les États africains par son réseau de bureaux natio­naux.

La pandémie de Covid-19 a touché prati­que­ment tous les pays du monde. La maladie Sars-Cov‑2 peut affecter chacun et chacune, indépen­dam­ment de l’origine, de l’âge, du sexe, de l’appartenance natio­nale ou ethnique. Cepen­dant, les consé­quences sociales, écono­miques et relatives aux droits de l’homme de la pandémie diffèrent forte­ment suivant les groupes sociaux. Les femmes sont plus touchées par les consé­quences écono­miques de la pandémie en raison de leur situa­tion écono­mique généra­le­ment plus précaire au départ. L’augmentation des cas de violences domes­tiques en raison des couvre-feux les touche autant que l’accès plus diffi­cile aux services sanitaires concer­nant la sexua­lité et la repro­duc­tion. En cas de détresse écono­mique, les filles sont plus souvent désco­la­ri­sées que les garçon. Les femmes sont moins souvent repré­sen­tées que les hommes au sein des organes politiques et de politique de santé.

Dans ce contexte, il est impor­tant de défendre les acquis en matière de droits de la femme. Mais il s’agit aussi de faire face aux défis par des innova­tions et des change­ments. Cette situa­tion repré­sente égale­ment une oppor­tu­nité, comme l’a souligné au mois de mai de cette année la lauréate du prix Nobel de la paix, Mme Ellen Johnson Sirleaf : « Il est temps de recon­naître que le dévelop­pe­ment et une paix véritable ne sont pas à notre portée sans changer de manière radicale qui dirige et comment on dirige ».

Ellen Johnson Sirleaf fait partie du Réseau des femmes africaines dirigeantes, fondé en 2017 par l’Union africaine et ONU Femmes, avec le soutien de l’Allemagne. Le réseau réunit désor­mais plus de 500 femmes. Son objectif est de soutenir le rôle des femmes dans le change­ment de l’Afrique, confor­mé­ment aux objec­tifs de « l’Agenda Afrique 2063 » et de l’Agenda 2030 pour le dévelop­pe­ment durable. Les activités du réseau se concentrent sur les six domaines suivants : gouver­nance et parti­ci­pa­tion politique, paix et sécurité, finances et entre­pre­neu­riat féminins, jeunes femmes, agricul­ture et mobili­sa­tion sociale.

Dans le cadre de ce réseau, les femmes, y compris les jeunes, reven­diquent aussi l’accès aux processus de paix et aux processus politiques, afin de faire avancer la mise en œuvre de la résolu­tion sur les femmes, la paix et la sécurité en Afrique. Ayant des bureaux dans tous les pays africains, le réseau est repré­senté aussi bien au niveau des processus régio­naux que natio­naux et locaux. L’Allemagne soutient le Réseau des femmes africaines dirigeantes à l’échelle régio­nale depuis sa fonda­tion et accom­pagne aussi certains bureaux natio­naux dans leur action politique en faveur de la paix et des droits de l’homme. Outre le finan­ce­ment de projets, il s’agit d’échanger et de coopérer avec les militantes, par exemple lors de la visite du ministre fédéral des Affaires étran­gères, M. Heiko Maas, début 2019 en Sierra Leone, ou encore récem­ment au Mali, où l’Allemagne a invité des repré­sen­tantes du Réseau des femmes africaines dirigeantes à parti­ciper à une rencontre consa­crée à l’avenir du Mali.

Burundi

Les femmes créent des réseaux pour aider le Burundi à sortir de la crise

Parte­naire du projet
African Women Leaders Network (AWLN)

Les défen­seuses des droits de l’homme et les militantes pour la paix s’engagent depuis toujours pour stabi­liser la situa­tion au Burundi. Leur engage­ment repré­sente une excel­lente oppor­tu­nité pour la promo­tion de la paix et la stabi­li­sa­tion. Mais cela veut dire aussi qu’elles prennent des risques impor­tants, comme le démontrent de manière drama­tique les cas de militantes kidnap­pées et dispa­rues.

Le travail d’ONU Femmes au Burundi se penche sur ces deux aspects – soutien et protec­tion. Sur la base du travail déjà effectué, ce projet soutient le dévelop­pe­ment d’un mouve­ment de femmes pour la conso­li­da­tion de la paix, le renfor­ce­ment de la cohésion sociale et la préven­tion des conflits au Burundi. Un réseau de média­trices de la paix, qui milite pour une promo­tion de la paix respec­tant l’égalité des sexes au Burundi, repré­sente le cœur du projet. Les échanges avec les militantes d’autres pays africains sont assurés par le Réseau des femmes africaines dirigeantes. Jusqu’à présent, 250 femmes ont parti­cipé à des forma­tions conti­nues sur la gouver­nance et la promo­tion de la paix.

Le projet joue égale­ment un rôle très impor­tant en trans­met­tant des infor­ma­tions sur les mesures de préven­tion de la Covid-19 et en luttant contre les consé­quences négatives de la pandémie dans le domaine de l’égalité des sexes et de la santé génésique. À ce jour, 800 femmes et 140 jeunes multi­pli­ca­teurs et multi­pli­ca­trices ont été formés dans ce domaine.